San Miguel de Sarapiqui
San Miguel vallée de Sarapiqui
Dans notre périple au Costa Rica nous désirions des aventures uniques. Vivre des moments forts en dehors des sentiers battus. Nous avions envie de quelque chose qui ressemblait de près ou de loin » à vivre chez l’habitant « .
Nous avons donc arrêté notre choix sur un endroit unique Albergue de Socorro.
Tout d’abord il faut s’y rendre et ça ce n’est pas une mince affaire. On en fait du chemin de terre et de la piste dans le fin fond de la montagne sans jamais être tout à fait certain qu’on est sur le bon chemin. D’ailleurs Google Maps et le GPS tenteront de vous en dissuader. Affirmant que vous devriez être sur le flanc de l’autre montagne juste à coté !
Il faut se fier à son instinct. Même les passants à qui nous demandions notre chemin semblait dire que nous étions dans l’erreur.
Et puis on arrive au fameux pont que d’autres touristes croisés plus tôt dans le Pacifique nous avaient parlés . Oh la la !
Nous apprendrons plus tard que le pont a été endommagé par l’ouverture du barage plus haut.
Nous voilà enfin arrivés et ce avant que la nuit tombe…Ouf
Quand on va chez José celui-ci s’attend à passer du temps avec vous. Il parle espagnol et s’attend à ce que vous en fassiez autant pour entrer en contact avec lui.
C’est un peu pour dans ce but que je m’étais mise à l’apprentissage de l’espagnol avant notre départ.
Un gros trois mois intensif avec l’application Babel que je recommande vivement https://www.babbel.com/
Une fois cela compris vous partager un moment magique. José c’est un passionné de sa terre et il aime rentrer en contact avec les touristes qui viennent le visiter pour la faire découvrir. Quelle belle expérience nous avons vécu.
La chambre, une petite maison de type chalet avec un toit en tôle rouge, qui fait rebondir les grains de pluie la nuit, ah la douce mélodie digne d’une berceuse..
Notre chambre avait une vue sur le volcan Poas que nous avons contemplé sous tous les angles pendant notre séjour.
C’est la montagne ; la tranquillité l’air pur. L’air est bon.
Il n’y pas de chauffage ni d’air climatisé, ni ventilateur dans ces chambres. Tout simplement parce que les nuits ont la température idéale pour dormir. Si jamais vous êtes du type frileux il y a toujours quelques couvertures supplémentaires pour votre confort.
C’est la jungle ; la tranquillité l’air pur. L’air est bon. 🙂
Oui je sais je me répète mais c’est que c’est ça Albergue de Socorro.
Après nous avoir montré notre chambre José nous demande ce que nous voulons faire il est tout près de 16h00 et ici le soleil se couche tôt. Mais après avoir passé la journée dans la voiture à 30 degré. Je propose une baignade.
José nous demande de venir le retrouver dans 10 minutes. Il nous dit de mettre nos maillots un pantalon long et des chaussures fermées.
Je ne m’attendais pas à ça! Une descente en montagne ou le terrain très boueux me fait tomber sur les fesses à plusieurs reprises. M’empêtrant dans les branches, les racines j’ai chaud et je n’ai qu’une pensée “C’est encore loin grand schtroumpf?” Mais je ne veux pas insulter mon hôte alors je me tais.
D’ailleurs Rémi et Mathias eux semble trouver la balade plutôt sympa.
José m’offre un bâton de marche qu’il avait amené spécialement pour moi. Que j’avais refusé au début (de l’orgueil mal placé qu’on appel) mais j’ai fini par y voir son utilité.
Et puis après quoi 30 minutes de descente vertigineuse où je suis en nage. On arrive à une magnifique cascade.
L’eau y est aussi claire que dans un bain. Elle est fraîche quel plaisir après ce petit supplice physique !
Mon fils trouve l’eau très froide, trop froide. Il faut toutefois faire attention car il y a un fort courant.
Mais c’est quand même agréable de penser que très peu de gens ont accès à cet endroit.
Et pendant que je me rafraîchit ainsi José et Rémi essaie de retirer un énorme tronc d’arbre qui s’est mis au travers de la rivière.
J’essaie de ne pas penser à la remontée. En plus le soir tombe vite et sans vouloir l’avouer je m’inquiètes un peu.
Je décide donc de remonter seule rapidement un peu en cachette pour prendre un peu d’avance et ne pas trop être humiliée devant José qui a peut-être 60 ans et qui lui fait ça les doigts dans le nez. Alors j’y vais.
J’avoue que bien que ce soit un peu essoufflant la remontée se fait super bien surtout avec ce ‘pallo’ qu’il m’a prêté.
Puis j’entends José derrière “Nathalia !!” …Oh zut ce n’est pas vrai il m’a rattrapé!
Un peu honteuse j’essaie de lui expliquer que je ne voulais pas les retarder.
Et là il m’explique qu’il faut prendre son temps. Ici on regarde devant soi. On arrête pour écouter les bruits de la forêt on regarde où l’on met les pieds pour s’assurer de ne pas surprendre un serpent. On prend le temps de vivre quoi!
Ça du sens quand même.
Nous remontons nous croisons des toucans ,des Aracaris et entendons le casique de Montezuma à la brunante.
Chez José c’est un modèle chambre et pension et les portions sont gigantesques.
Nous serons seuls pour le repas. Un repas de roi. Du riz et des beans certes mais aussi des viandes et des accompagnements délicieux. Tous les repas que nous avons pris ont été variés et goûteux.
Ici c’est un peu le modèle patriarcal La femme de José et sa fille font la cuisine et la lessive et reste en retrait.
Un peu de quoi être mal à l’aise en tant que femme nord américaine mais on ne voyage pas pour juger mais pour connaître, découvrir et échanger. Et José a été très généreux à ce niveau.
Les activités sont toujours un peu sous le modèle de la veille. Dès 6h du matin José est disponible et espère nous offrir une expédition. Nous prenons une marche sur son immense terrain et il détecte pour moi de nombreux oiseaux que je prends en photo.
Pendant ce temps il laisse Rémi et Mathias se débrouiller pour traire les vaches et ramasser les œufs de poules.
Activité que mon fils a adoré. Mais qui s’est avéré assez complexe. José a un peu rigolé à leur dépend car après avoir laissés les miens galéré pendant de longues minutes pour amasser à peine un fond de lait.
José s’installe et nous tire un plein gallon en à peine 5 minutes.
Puis nous sommes allé voir une cascade. Randonnée un peu complexe mais José m’accompagne, me donne la main dans les moments plus difficiles et m’offre le bâton que je m’empresse d’accepter cette fois-ci. Je ne suis tombé qu’une fois! Pour moi c’est une réussite.
Je demande à José pour me baigner encore une fois. Mais si c’est possible avec moins d’efforts physiques pour m’y rendre cette fois-ci. Il nous propose donc la même rivière que la veille mais plus haut. Juste à côté du pont. Wow! Une belle rivière et avec ses énormes roches, il y a comme une piscine naturelle. On s’y plait!
Un des moments fort de notre voyage l’eau est belle fraîche propre et claire on y a passé une bonne partie de l’après midi!
Et by the way mon fils et moi avons préféré les baignades en rivières plutôt que la mer pendant notre voyage. Ouais c’est notre sang canadien français bûcheron qui parle. Mais je ne renie pas mes racines. L’eau douce c’est quand même moins chiant dans les yeux et la bouche.
Albergue de Socoro c’est un arrêt authentique et une très belle façon de découvrir le Costa Rica. De plus, mon espagnol a vraiment pris forme là-bas. José a été très généreux de sa personne et reconnaissant des efforts que je faisais.
Attention il y a parfois du wi-fi mais ne comptez pas la-dessus.